MALI : Economie
Le secteur minier
Le pays regorge de richesses minières importantes. Celles-ci sont, à l’exception de l’or, peu ou mal exploitées pour l’instant du fait de l’éloignement et de l’enclavement des régions. L’or est la première source de devises du pays, affichant un chiffre officiel de 60 tonnes par an. L’Etat compte sur la valeur « refuge » dont les cours internationaux sont en constante progression. L’Australie, l’Afrique du Sud et le Canada sont les principaux partenaires du Mali. En une dizaine d’années, le pays s’était ainsi glissé à la troisième place de la production d’or sur le continent africain (et au neuvième rang mondial), après l’Afrique du Sud et le Ghana, avant que le conflit de 2012 n’y mette un sérieux coup de frein.
L’exploitation industrielle se limite aux sites de Sadiola, Morila et Yatél -exploités par le géant Sud-Africain Anglogold depuis leur ouverture au début des années 90- mais qui sont aujourd’hui en voie d’épuisement. Seule le site de Loulou, ouvert en 2005, demeure une exploitation industrielle hautement rentable. L’exploration se tourne dorénavant vers les régions de Kayes et Sikasso.
L’exploitation de l’or, sous forme artisanale, est largement répandue auprès des populations –en particulier les jeunes- qui viennent non pas chercher l’Eldorado mais un complément de ressources pour les familles. L’orpaillage, qui se résume à quelques paillettes d’or extraites des tunnels atteignant 40 mètres de profondeur creusés à la main, est estimé à 16 tonnes par an.
Le Mali possède d’autres ressources minières, comme le phosphate, la bauxite, le fer, l’uranium, le manganèse, le gypse, le marbre ou les diamants qui attirent également les investisseurs étrangers, mais celles-ci ne sont pas ou peu exploitées. Récemment, des compagnies pétrolières ont marqué leur intérêt dans la prospection au Mali. Baraka Limited et Mali Oil ont fait part de résultats prometteurs, sans s’engager.